Un souffle lointain, une odeur de sel.
Sur le blanc doré de la plage, une silhouette sombre se dessinait, coincée entre deux rochers, une planche éclatée à ses côtés. Ses vêtements étaient trempés, des fines croutes salines s'étaient formées çà et là, ou le tissu avait commencé à sécher. Il - car cette forme sombre était indéniablement masculine - était allongé sur le ventre, le visage tourné sur le côté, à demi dissimulé derrière une paire de lunette et un chapeau arrondit.

Un grognement s'échappa soudain de ses lèvres desséchées.
Des pupilles papillotèrent derrière les verres épais. Enfin, les yeux s'ouvrirent, une moue d'incompréhension se dessinant sur son visage. Doucement, il desserra les doigts de sa main droite encore agrippé à la planche, puis ceux de la gauche, serrés à s'en faire mal autour d'un objet métallique. Il s'appuya sur ses coudes, se redressant lentement. Son visage et son torse étaient couverts de sable. L'oeil hagard, le naufragé observa les alentour, époussetant machinalement sa redingote et son veston d'une main fatiguée.

Helmut ne reconnaissait pas les lieux. Rien de ce qu'il avait pu voir au cours de sa longue vie ne se rapprochait de cet endroit. Dans sa Prusse Natale, les plages étaient glacées, leur sable grisâtre et elles étaient bordées de pins et de broussailles. Ce qui se rapprochait le plus ce ces lieux idylliques étaient les histoires de voyages dans les îles qu'il avait entendues des marins... voyages qu'il n'avait jamais fait. Notre homme tenta alors de se relever complètement, mais ses jambes tremblaient, grognant de frustration il prit l'objet le plus proche pour s'en servir de canne... puis sourit soudain en voyant ce qu'il avait entre ses mains ; ce que l'une d'elles serrait encore à s'en blanchir les phalanges quelques secondes auparavant : son précieux fusil de chasse.

Rassuré malgré lui par cet objet plein de souvenir, il l'examina quelques instants pour voir si ce séjour forcé en mer n'avait pas abimé l'arme. Le bois ne semblait ondulé par l'humidité et, malgré quelques rayures sur l'acier du canon, ce dernier semblait en parfait état ! Helmut découvrit le premier problème en vérifiant le mécanisme et silex : visiblement, la poudre avait été emportée par l'eau, bien que la balle soit toujours présente. Enfin qu'importait tout cela, au moins il ne reposait pas au fond de l'océan !

Enfonçant la crosse de chêne dans le sable et s'appuyant sur l'exterminée octogonale du canon l'homme se redressa enfin, poussant un juron à faire rougir un charretier en sentant les muscles de ses jambes revenir à la vie. Serrant les dents il fit un pas, puis un autre, il avait mal un peu partout - rien de surprenant après un tel naufrage - et il se rapprocha rapidement d'un des rochers qui parsemaient les lieux, histoire de s'asseoir sur autre chose que du sable. La pierre était dure, mais pas inconfortable : rendue lisse par le temps, le vent, le sable... l'ingénieur poussa un soupir détendu.
Bon, vérifier ses possessions.
Il fouilla rapidement sa sacoche qui était miraculeusement restée accrochée à ses épaules. Il y découvrit son journal délavé, sa mallette d'outils - qui lui arracha un sourire - sa montre a gousset - qui lui tira une flopée d'injures quand il découvrit qu'elle ne marche plus - ainsi que son couteau et la plupart des objets qu'elle contenait à la base.

Quand Helmut finit de faire le tour de ce qui avait survécus à la mer - et il fut heureux de noter que ses vêtements en fassent partie - malgré le fait qu'ils soient imbibés d'eau, de sel et couverts de sable.
Dégageant ce dernier de son visage d'une main rageuse, le vieil homme s'exclama d'une voix bourrue, en allemand.

« Bon, il doit bien y avoir quelqu'un sur cette île ! Avec un bateau si dieu le veut bien ! »

Il ne l'aurait pas admis, même sous la torture, mais le son rocailleux de sa propre voix la rassurait. Tout comme l'idée de trouver quelqu'un. Helmut avait déjà entendu les histoires d'hommes perdus sur une île déserte et il n'avait nulle envie d'être le héros d'une de ces tragédies.
Se redressant - sans avoir besoin de son fusil cette fois - il partit explorer cette plage, l'arme posée sur son épaule.

Un souffle se répand à fleure de l'océan, glissant contre les vagues, fouettant l'écume et déferlant sur la plage. Le soupir soulève doucement la peau grenue de la rive, séchée par le soleil, emportant l’humidité salée des embruns marins.
L'onde qui chahute sans grande violence la plage, ondule vers les palmiers qui la bordent. La forêt frisonne et l'expiration meurt sur le sable pour s'engouffrer entre les troncs éparses, vers les terres profondes.

Le bruissement semant de la palmeraie se perd sur l'horizon, sondant le sous-bois en murmures fredonnés. La brise, accompagnée de grincements, vient perturber l'ouïe et l'odorat d'un chasseur, sur la piste d'un troxan... L'homme redresse l'échine en humant l'air avant d'observer plus largement le sous-bois de son œil unique.
Une flèche placée contre son arc, tenue en pression entre ses doigts, glisse doucement sur le point d'encochage en détendant la corde. Le chasseur cille, interpellé par le souffle qui lui offre diverses informations. L'humidité de l’atmosphère, même dense sous la palmeraie, venait d'apporter l'approche d'une ondée prochaine. Et dans ces embruns chassés sous les bois se composait un parfum singulier... Le nez développé de Maxime était sa force mais aussi son défaut. D'une piste et d'un but, il pouvait vite se déconcentrer à la première distraction odorante venue.
Le chasseur mit en arrêt par un questionnement interne, entama une course qui le dévia de sa chasse au plus grand soulagement de sa proie. Il ne tarda pas à rejoindre la plage au pas de course. 

Arrivé à découvert devant l'orée du bois, son œil sonde l'horizon. Les vagues devenues hautes se fracassent contre la rive au souffle plus nerveux de l'océan. Le ciel juste au-dessus d'elles se noirci, par l'approche d'une tempête prochaine... En haut des têtes la voûte demeure d'un bleu pur et profond, dégageant un soleil encore brûlant.

La pupille étrécie, par la soudaine luminosité du ciel débarrassé de l'ombre des palmiers, se fixe sur un mouvement. Une silhouette se déplace contre la plage, retenant l'attention du chasseur qui rangea son arc dans son dos... Il n'avait pas spécialement peur des étrangers ou des criminels errants sur l'île. Même en cas de combat il préférait le corps à corps, la distance restait pour lui une forme de lâcheté.
Après quelques secondes il prit la décision de s'approcher de l'homme dont les traits se définissent au fur et à mesure... Maxime remarqua l'arme sur l'épaule de l'inconnu, une arme qu'il connaissant sans en avoir jamais utilisé. Après avoir définit ce détail, il se stoppa à une trentaine de mètre, interpellant:

"Qui êtes vous!" envoya-t-il face au vent d'un ton légèrement forcé pour se faire entendre. Le front plissé, par son interrogation et le souffle qui lui fouette le visage, il se fait silencieux.

Helmut avait marché une dizaine de minute sans croiser âme qui vive.
L'endroit était bien calme et, malgré le fait que rencontrer personne puisse être inquiétant, cette longue marche sur le sable avait permis au vieil homme de se remettre les idées en place et une idée sur cette place. Aux vues de la durée de son voyage en mer, le naufrage ne devait pas avoir pris place bien loin des colonies, il devait donc se trouver sur l'une des îles qui bordaient les côtes du nouveau monde. Les autres possibilités lui semblaient improbables, il n'y avait pas vraiment d'îles connue au centre de l'atlantique et même si la tempête avait durée longtemps, il n'avait pas pu s'échouer près des côtes africaines - ou bien cela remettait en cause toutes ses connaissances des cartes mondiales !

Le Prussien avait donc repris du poil de la bête, persuadé de se trouver proche de son objectif. Ne lui restait qu'à trouver un autochtone qui voudrait bien le guider vers le port le plus proche ou, au moins, lui louer un navire pour atteindre les côtes.
Certains se diraient sans doute que l'ingénieur aurai pu s'inquiéter pour les autres passagers, pour ses biens perdus dans le naufrage... mais Helmut était quelqu'un de pragmatique. Actuellement, les corps et les objets au fond de l'océan ne le concernait pas plus qu'il ne pouvait les en sortir. Par contre, il pensait pouvoir se sortir de cette île, c'est donc ce qu'il prévoyait de faire.
S'il avait su.

C'était alors qu'il se projetterait dans l'avenir, voyant comment il pourrait prouver son identité et trouver un moyen de rentrer chez lui une fois arrivé à destination, qu'une seconde silhouette se dessina sur la plage.
L'inconnu semblait sortit d'un autre temps pour Helmut. Vêtu de vêtement qu'on ne portait plus, depuis un bon siècle, un arc accroché dans son dos il semblait venu de l'ère précédente. Sa carrure massive de guerrier lui rappelait certains soldats de la guerre et les ouvriers les plus puissants de son usine. Mais il n'avait pas la maladresse puissante de ces derniers, non, il se déplaçait le sable avec cette grâce prédatrice de ceux qui sont réellement dangereux. Malgré lui, la main du Prussien se crispa sur son arme inutilisable. Mais son vis-à-vis ne semblait pas hostile et il s'enquit simplement de l'identité de celui qui se trouvait être l'intrus ; celui-ci trouva les manières de l'homme un peu rude mais, après tout, c'était peut-être sa demeure.
Décontractant son poing, Helmut fit descendre son fusil pour planter la crosse dans le sol, la main fixée sur le canon comme sur le pommeau d'une canne.

« Je me nomme Helmut, Helmut Shlassen. »

L'accent rude trahissait son allemand natal, mais il parlait tout de même de façon parfaitement compréhensible - Quoi que le "je" ai un peu de "che" - il fit preuve de politesse, après tout, il faisait face à un homme fait, sans doute en droit de lui demander son nom et sans doute en mesure de lui planter une flèche dans le torse... mais qui ne savait pas que son arme ne tirerai pas plus de balles qu'elle ne lancerai d'éclairs. Beaucoup d'inconvénient pour un si maigre avantage : la carte de la diplomatie restait sa meilleure.

« Mon bateau a fait naufrage et il semble que je me sois échoué ici, pourriez-vous, mon brave, m'indiquer où je me trouve ? »

Maxime observa l'homme planter son arme dans le sol avant de remonter les yeux sur les siens.
Le vent soufflait de la mer, prenant de la puissance au fils des secondes qui s'écoulaient en rapprochant la tempête lointaine. Les ténèbres ne tarderaient pas à recouvrir l'île en ondes et fracas. 

Le chasseur écouta la réponse de l'homme dont la voix portait certainement mieux que la sienne. Maintenant le regard froncé il redresse légèrement le menton avant d'ajouter d'un ton appuyé:
"Enchanté monsieur Helmut... Shlassen..." Il n'avait aucune idée de l'orthographe de son prénom ou de son nom... D'ailleurs cet accent lui était étranger et il fourcha de la langue à leur prononciation.
"Je suis Maxime, chasseur.

Vous vous trouvez sur le bout de terre que l'on nomme ici Islaberu.
Pensez-vous être le seul survivant de votre équipage?" Demanda-t-il en fronçant d'avantage les sourcils, si cela fut possible.

Se tournant légèrement vers l'intérieur des terres il fit un signe, d'un mouvement du menton vers la forêt, en ajoutant:
"Il y a un village non loin... j'aimerais vous y conduire le temps de vous ressaisir. Rester sur cette plage n'est pas prudent, une tempête approche..." acheva le chasseur en pointant du doigt un horizon aussi sombre que la nuit, qui ne tarderait pas à déferler d'une vague de ténèbres gigantesques.

Les naufragés arrivaient assez souvent sur cette île maudite, des survivants venant d'époques et de mondes différents. Les découvrir et les guider vers le village n'était pas toujours une mince affaire... Selon les cas, les caractères et les entêtements, l'île toute entière pouvait se retrouver affectée par ces nouveaux arrivés et leurs influences variables...
Leur santé mentale concernait chacun de ceux qui s'étaient implantés.

En échouant sur cette île il fallait être prêt à renoncer à tout, vivre différemment, oublier son passé, ses attaches et ne se fier qu'à ses expériences pour espérer survivre encore quelques semaines... ou plus!
Parfois, certains périssaient dans leurs volontés d'en réchapper, persuadés que les villageois et autres implantés n'avaient pas encore tout essayé pour se sortir de ce piège de terre et de pierre.
D'autres perdaient la raison et finissaient par se laisser dépérir, incapable de se sociabiliser et de prendre racine... d'autres encore prenaient cette chance de revoir leur façon d'être, de reprendre à zéro et effacer pour de bons leurs erreurs. Et certains, cherchaient à imposer leur volonté.
Quelques puissances mentales ou physiques, échouées sur l'île ne pouvaient s'imaginer vivre autrement que par leur manière d'imposer leur volonté. Aussi, certains devenaient très vite une autorité, voir une puissance ésotérique dangereuse pour certains bonne pour d'autres. Mais au final chacun y trouvait sa place et l'éqauilibre, même si pendant un temps déstabilisée reprenait sa place.
Il y aurait toujours des Bons et des Mauvais...
Le tout était d’accueillir les étrangers et de les confier à ceux qui savaient parler pour expliquer la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient désormais.
Au village, entre le Père spirituel et la Mairesse chacun pouvait y trouver son affaire ou la solution à ses problèmes... voir même s'en créer de nouveaux.

Cet homme semblait de plus en plus étrange à notre Allemand.
Il ne lui demandait pas d'où il venait, ne semblait pas le moins du monde s'en préoccuper et s'il n'exprimait aucun mécontentement, il n'y avait rien de réconfortant dans son attitude. Aurait-il trouvé un naufragé lui-même qu'Helmut ce serait au moins inquiété pour sa santé, mais le dénommé Maxime semblait au mieux distant. Ach, sur quelle île était-il tombé ? Enfin l'heure n'était pas aux questions existentielles, ni à a critique des manières autochtones. L'homme semblait inquiet quant au temps et, quand il regarda à son tour le ciel, l'ingénieur ne put qu'être d'accord avec lui : ces sombres nués n'annonçaient pas vraiment une journée ensoleillée...

Ou bien un après-midi ? Il voulut un instant regardé sa montre a gousset... puis se souvint que l'objet était cassé. Savoir l'heure précise ne l'aurait, de toute façon, pas grandement aidé : au vu de la position de l'astre solaire, il restait encore de longues heures avant la nuit. Toutefois, un repère temporel plus précis n'aurais pas été de refus.
Enfin, encore une fois, se morfondre ne l'avancerais en rien, il décida plutôt de répondre au chasseur tout en marchant vers lui, posant de nouveau son arme sur son épaule.

« Des survivants ? Dur à dire. J'avoue que j'étais trop occupé à m'accrocher à la vie pour faire attention aux autres... mais il y avait dans l'équipage de jeunes matelots en bien meilleure forme que moi. La jeunesse est propice à la survie ! »

Ces mots avaient plus pour but de le réconforter lui-même que de décrire une quelconque vérité. Une tempête ne fait pas de cadeau et, malgré son affirmation, la chance sauvait plus de monde que la jeunesse et le Prussien doutait fort qu'elle ait souri à grand monde.

« Je vais vous suivre jusqu'à votre village... d'ailleurs, je n'ai jamais entendu parler de votre patrie mon brave, sommes-nous loin des Amériques ? »

Helmut ne s'étonnait pas vraiment de ne pas connaitre l'endroit, il n'avait étudié les cartes que dans leurs grandes lignes et il ne lui était jamais venu à l'esprit d'apprendre les noms de lieux si lointains ! Il espérait tout de même de ne pas avoir passé l'équateur pour se retrouver sur les côtes du continent sud-américains... il avait entendu des rumeurs comme quoi les gens y vivaient de façon barbare !
Il jetât d'ailleurs un coup d'oeil au chasseur qui aurait eu sa place dans une gravure médiévale.
Non, il n'avait pas le type.

Et qui était-il pour discuter les méthodes de chasse de cet inconnu ? Se secouant mentalement, Helmut fit apparaitre sous sa moustache un sourire légèrement jaunis, puis il lança à son « sauveur » son accent déformant légèrement le nom de ce dernier.

« Eh bien, Maxime, c'est cela ? Je vous suit. »

Un trappeur ne l'aiderait surement pas à rentrer chez lui, mais son village devait bien avoir un bateau ou deux ! Du moins, c'est ce que l'ingénieur espérait.

Maxime était un chasseur solitaire au caractère martelé. S'il rencontrait un étranger il évitait les questions inutiles; agissant de façon binaire.
Physiquement le naufragé tenait debout, pas de sang en vue et il était capable de parler... Bref de ce côté là tout allait bien pour Maxime, pas besoin pour lui de s'enticher d'une question.
Savoir d'où il venait? Cette demande lui aurait semblé trop superficielle... Il la laissait aux autres. Même si cet accent titillait sa curiosité la réponse ne lui semblait pas si importante. Il penserait *nous sommes sur Islab... Ha oui, l'étranger ne le sait pas.* Maxime en a-t-il conscience, alors! Il est homme à ne pas prendre en compte la dimension du choque émotionnel et pour cause! Il était très mauvais en relationnel.
Et si Helmut s'était mis à pleurer ou à parler dans une langue étrangère?! Comment Maxime y aurait réagit...

Mais ce n'est pas le sujet et Helmut intéresse notre chasseur avec ses réponses.
Le regard de Maxime reste froncé face au vent qui hurle sur les ondulations mousseuses de l'océan. Et dans son esprit l'empressement commence à poindre avec anxiété. Observant l'étranger s'approcher il répondit:
"Alors une fois en sécurité j'irais voir la Garde et demanderai à ce que la plage soit surveillée."
Il inclina rapidement le visage pour achever l'exposition de sa mission à venir.
L'interrogation suivante fit détacher le regard du chasseur de son interlocuteur sur l'horizon, intimant à Helmut l'ordre de le suivre:
"Avançons s'il vous plait."
Il fit un geste dans sa direction pour qu'il s'approche encore avant de prendre la direction de la palmeraie tout en répondant:

"Cette île est loin de tout. Elle se nomme Islaberu.
Mais vous aurez tous le temps de poser vos questions au village, pour l'heure je dois vous faire éviter la tempête qui se prépare.
A quel rythme de marche pensez-vous pouvoir tenir sur cinq kilomètres?"

Maxime demanda une information tout en décrochant une gourde d'eau de sa ceinture:
"Buvez un peu mais pas trop, juste de quoi vous hydrater la gorge..."
Tout en marchant d'un pas normal, le chasseur restait attentif à son environnement.