Nom :
Aigracier
Prénom(s) :
Inconnu
Race :
Humain
Age :
27 cycles
Description physique :
Ses cheveux mi long tombent en bataille devant ses yeux, dissimulant la plupart du temps son regard. D’un blanc gris particulier pour un homme de son âge…
Elancé, le muscle souple et explosif ne dément pourtant pas la vigueur de la jeunesse. Une cigarette est souvent collée à ses lèvres tandis qu’une longue veste de cuir usée par les voyages ou les intempéries lui tombe sur les genoux.
Caractère :
L’air froid et distant d’Aigracier s’efface bien vite pour peu que celui-ci prenne la peine de parler. De taciturne il passe à extrêmement volubile sans réellement s’en rendre compte et sans difficulté apparente. De lointain à chaleureux voir envahissant… D’humeur changeante il est capable des plus grosses colères comme des actes les plus honorables.
Il ne se qualifie pas d’homme bon, pas plus d’ailleurs que de mauvais… Si vous lui posez la question il vous parlera des deux faces de la même pièce ; de la question des points de vue et de leur relativité mais au fond il connaît la vérité et cela transparait dans son discours… Sa morale n’est qu’un leurre servant à justifier ses propres désirs voir peut-être, son égoïsme.
Pouvoirs :
En fumant de sa pipe en bois, Aigracier est capable de discuter avec les esprits. Ceux-ci ont bien souvent peu de choses à raconter et radotent la plus part du temps mais, cette capacité est bien pratique durant les longues soirées d’hivers en solitaire…
Lorsque la situation devient critique, la personnalité d'Aigracier s'efface pour laisser place à sa nature profonde. Une rage sanguinaire l'envahit et un "autre" prend le relais. Il ne sent plus la douleur et met tout en oeuvre pour éliminer la menace, que celle-ci soit fondée ou non. L'utilisation de cette capacité se réalise de façon arbitraire, les effets secondaires sont terribles puisque les séquelles des blessures sont toujours présentes et que la douleur réapparait. Il redoute cet état, n'ayant aucun contrôle de ces actes.
Histoire :
La sueur perlait sur tout son corps alors qu’il se réveillait en sursaut, les draps humides de son lit lui semblaient repoussants…
Passant une main nerveuse sur son visage, il maugréait dans la noirceur de sa chambre.
Tâtonnant maladroitement sur sa gauche, il tomba sur le paquet et failli renverser la bouteille de liquide ambré aux trois quart vide.
Il était encore absorbé par l’angoisse de ses rêves comme il s’approchait de l’étroite lucarne qui lui permettait d’entrevoir les étoiles.
*La moitié de la constellation Sombreloup… Encore…* Pensait-il, nu comme au premier jour, en expirant la fumée par les narines.
Il prit place sur son vieux fauteuil de cuir trois fois rapiécé, la nuque posée sur le dossier l’obscurité l’absorbait. La sensation du cuir frais sur sa peau le fit frémir puis, le détendit légèrement. Il aimait sa minuscule fenêtre et son pauvre siège, mais plus encore…
… Il tendit le bras et s’empara d’un autre flacon. L’accompagna à sa bouche sans hésitation et descendit plusieurs longs traits du breuvage. S’essuyant le coin des lèvres d’un revers de la main, il se laissa tomber sur le dossier et la bouteille glissa de ses doigts sur le sol de bois.
Alors que l’alcool bon marché le ramenait vers les bras de Morphée, il revivait pour la nième fois les évènements de cette horrible journée…
L’année de son quatorzième cycle solaire, le mois celui de primétoile selon l’ancien calendrier…
Il faisait étouffant ce jour là, la canicule arrivait… Il les avait retrouvés…
Halleth et Thalleth, Raegar aussi…
*Mes amis… Bande d’enfoirés !*
Depuis ce jour ils revenaient hanter ses rêves… Leur acte, ses gestes.
Ils étaient beaux. Les dents blanches et un menton fier qui plaisait tant aux jeunes filles. Ils étaient cousins et pour lui les meilleurs amis depuis la plus tendre enfance.
Des pleurs, des cris, le visage de sa sœur… Du sang, beaucoup de sang… Ses amis tombaient et lui s’acharnait.
Il avait dû fuir… Il ne se souvenait pas précisément... Ces ce jour là que sont côté sombre c'était réveillé pour ne jamais plus le quitter. Il ne se rappelait jamais vraiment lorsque l"autre" apparaissait.
Il avait sommeil, ses paupières se fermaient…
On l’avait confié à ces hommes… Ils l'avaient formé. Il était devenu un instrument de l'Etranger, un tourmenteur. Il ne comptait plus les exactions qu'il avait commise en son nom. Il traquait et faisait parler. Il obtenait des aveux et exécutait mais, en aucun cas il ne jugeait. Rien ne l'arrêtait, ni morale ni conscience, il offrait à son Dieu, fanatique borné...
La cigarette roula éteinte sur son torse et l'ombre enveloppait ses pensées. A présent il dormait.
Il en était là aujourd’hui, nu et à moitié ivre dans un vieux fauteuil de cuir. Fuyant les fantômes de son passé et de son présent au dernier étage d’un immeuble moyen. Gaspillant ses talents et brûlant la vie par les deux bouts…
Signes particuliers :
Le talent d’Aigracier se dévoile surtout lorsqu’il fait danser sa longue lame. De par son statut de « free lance » comme il aime à éluder la question, il a pu développer quelques aptitudes en discrétion, connaissances de la rue, et autres compétences nécessaires au bon déroulement de son travail.
Objets Particuliers :
Corvenin : une épée longue toujours fixée à son dos.
Un briquet à pétrole argenté gravé d’un cercle barré de huit traits transversaux.
Une pièce de métal rouge gravée sur chaque face du chiffre six.
Un paquet de cigarettes
Une pipe en bois et une petite bague à tabac spécial
