Helmut Shlassen [Finit]

Nom : Shlassen
 
Prénom(s) : Helmut
 
Age : 56 ans
 
Race : Humain
 
Expérience(s) professionnelle(s) Ingénieur de son état, chasseur par passion. Helmut a une formation d'armurier, touche du doigt l'horlogerie et, par de nombreuses années de tâtonnement, s'est forgé de solides connaissances dans la fabrication d'objets divers et variés. Malheureusement, ce savoir est fortement lié à la technologie de son temps et, sans le matériel adéquate, il aura bien plus de mal à se débrouiller avec ses vagues notions d'artisanat.
Il tire très bien au fusil et correctement au revolver et sait poser quelques pièges basiques ( : collets, fosses etc) sait ce qui se mange et ne se mange pas dans le petit et moyen gibier d'une Prusse au début de l'ère industrielle et peut dépecer ses proies avec un couteau - surement pas avec le brio d'un véritable trappeur, mais avec suffisamment de pratique pour ne pas gâcher la viande.
Il sait lire, écrire, compter - comme beaucoup d'hommes de la bourgeoisie de cette époque - et sait croquer un plan moyennement précis. Il n'a pas contre aucune connaissance dans l'art de tenir une maison ou même de cuisiner - tout du moins, rien de plus que de faire correctement cuir un morceau de viande... et encore.

Description physique : On donne généralement à Helmut quelques années de moins, c'est sans doute due à sa carrure et à la façon de la porter. Bien bâtit, sans être une armoire à glace, le Prussien reste tout de même assez grand, dépassant le mètre quatre-vingts de quelques centimètres. Il a les épaules larges et les bras noueux d'un homme qui a passé sa vie à travailler, on retrouve les marques de ces années de labeur sur ses mains, couvertes de petites cicatrices et de cornes, la peau tannée comme du vieux cuir par le temps et l'ouvrage. Si ses nombreux printemps ont glissé sur son ventre un début d'embonpoint, le corps de l'ingénieur reste assez bien entretenu et il reste encore des muscles sous la peau ridée du vieux singe.
Car il est vieux oui, les années marques son visage, traçant des sillons dans ce qui fut, autrefois, un bel homme. Rien d'exceptionnel, mais il possède une mâchoire forte, un nez aquilin qui semble avoir été cassé une fois et dont la bosse soutient ses lunettes et que souligne une moustache fournie mais taillée avec soin, leur ébène strié d'argent faisant écho au poivre et sel de ses favoris broussailleux et se sa chevelure courte - souvent glissée sous un chapeau pour dissimuler une calvitie tardive qui allonge doucement son front. Ses sourcils épais sont, quand à eux, encore d'un noir épais, mettant en contraste le gros acier surprenant de ses iris ; un regard dur qui saura fermer le clapet de plus d'un jeunot.

Helmut est en général vêtu et rasé avec soin, appréciant de paraitre toujours impeccable, c'est un peu sa façon de combattre l'âge qui rend son corps de moins en moins soigné.

Caractère : Ronchon. C'est sans doute le premier mot qui viendra à l'esprit de ceux qui ont croisé Helmut. Effectivement, cet homme n'a pas la langue dans sa poche et n'hésite pas à se plaindre à grand renfort de grognement et d'injure quand le besoin se fait sentir. Ce n'est pas qu'il n'aime pas la compagnie ou qu'il cherche à faire fuir les gens, mais il a du mal avec les empotés, les maladroits, les bavards, les curieux... et les jeunes en général.
Une pointe de jalousie quand à son propre âge qui l'éloigne de plus en plus de ses propres belles années ? Possible, mais il ne l'admettra jamais. Le fait est qu'il aime se plaindre, de tout et de rien, cela l'aide à relativiser sa situation et tant pis s'il passe pour un vieux renfrogné ! Après tout, ce n'est pas totalement faux.
Si vous savez aller plus loin que ces dehors rudes, vous pourrez découvrir un homme relativement cultivé, qui aime lire, écrire et discuter. Que son éducation oblige à traiter les femmes comme de fragiles poupées de porcelaine et qui voit tous ceux n'ayant pas atteint la trentaine comme des enfants en bas âge incapable de comprendre le monde comme le lui fait. Helmut ne rechigne pas devant le travail, même le plus ingrat - les amateurs de stéréotype y reconnaitront l'allemand qui est en lui, ces origines sans doute imputables au léger côté perfectionniste de l'ingénieur - Il ne se refuse pourtant pas un moment de détente devant un bon repas et quelques pintes d'un breuvage de préférence alcoolisé. Il a toutefois passé l'âge de rouler sous les bancs et peu de choses pourront le pousser jusqu'à ce point d'ébriété... d'autant plus que notre homme tient particulièrement bien l'alcool.

C'est un homme difficile à effrayer ou à impressionner et il est presque impossible de le séduire, à ses yeux, il a déjà croisé et perdu l'amour de sa vie, il n'en cherche pas d'autre. Le Prusse n'est toutefois pas indiffèrent aux charmes féminins et il sait apprécier de belles rondeurs quand il en voit sans pour autant perdre la tête et le contrôle de son corps. Ce n'est plus un jeune homme.

Avantage : Helmut à l'esprit vif, ouvert et réactif. Il sait garder les pieds sur terre et il est dur de lui faire perdre son sang-froid. Notre homme est débrouillard, bricoleur et il sait tirer le meilleur partit de chaque chose. Il sait très bien tirer avec une arme à feu de son temps ainsi que reconnaitre une piste de gibier ou encore se déplacer de façon relativement discrète en forêt. Il se débrouille à l'arc, mais cela fait bien longtemps qu'il n'en a pas eu un entre les mains. Résistance à l'alcool très importante, mais humaine.

Faiblesses : Le corps vieillissant de l'homme n'est plus ce qu'il était à ses vingt ans - quoiqu'en bonne forme pour son âge - dans l'effort, Helmut s'essouffle vite et il ne peut tenir un rythme de course bien longtemps. Tout comme son endurance, sa force décline et les coups de poing de celui qui n'est pas encore un Viel homme n'ont pas le mordants qu'ils avaient. En parlant de poing, L'ingénieur n'a jamais vraiment eut à s'en servir et il a peu de chance d'assurer contre quiconque ayant de vraies connaissances en combat rapproché. Sa nature terre-à-terre est aussi une faiblesse en soit, car, une fois la limite de son sang-froid dépasser, notre homme peut entrer en état de choc et se déconnecter de la réalité. Il faut aussi noter que, sans ses lunettes, sa presbytie devient un sérieux problème.

Histoire :
L'histoire de notre homme n'est ni triste ni joyeuse.
Helmut est né dans la Prusse alors même qu'elle passait dans l'air de la technologie, il a vu pendant sa jeunesse le train à vapeur les armes à feu les machines, les premières voitures prendre peu à peu le pas sur les restes d'une renaissance baroque et débridée. Fils d'un armurier et d'une femme du commun il grandit loin du besoin avec ses deux soeurs et ses trois frères. Ainé de la famille, il a été depuis son plus jeune âge destiné à reprendre l'affaire familiale et ne s'en ai jamais plaint. Il quitte sa famille le jour de ses seize ans pour participer pendant trois années à la guerre contre le Danemark mais il ne fait pas vraiment de fait d'arme et ne se retrouve mêlé a aucune bataille important, se faisant surtout reconnaitre pour ses capacités d'armurier notamment dans la réparation et l'entretiens des armes, ce qui lui rapporte une petite médaille et un bourse rebondie.

Fort de cet investissement de la confiance gagnée par les félicitations de l'armée, il agrandit l'entreprise familiale à l'ingénierie générale. Il engagea pour ce fit un ouvrier qu'il avait rencontré à la guerre qui lui apprit ce qu'il avait besoin de savoir sur les autres domaines de conception d'objets.
A peine un an plus tard, Helmut épousais la soeur de son associé.
Ce furent, à ses yeux, la plus belle année de sa vie, il l'aimait de cet amour doux, romantique, il travaillait sur sa passion, apprenait chaque jour de nouvelles choses. Toutefois, les mois passèrent vite et la guerre reprit, cette fois contre l'Autriche. Au courant du savoir des deux hommes, les généraux les laissèrent à l'arrière, artilleur et ingénieur de fortunes, ils survécurent tous deux et n'approchèrent même pas du front. La guerre dura à peine plus une année... mais c'est quand il rentra que les choses prirent une tournure... tragique.

Désirant un enfant, lui et sa femme mirent tout en oeuvre pour en obtenir un, s'il avait su que cette recherche effrénée du bonheur ne ferait que l'en éloigné, il s'en serait sans doute passé. Mais il était jeune, plein d'espoirs et de vision d'avenir !
En l'année 1867, un an après que le Royaume de Prusse ait pris la tête de la confédération d'Allemagne du nord lors de la guerre contre l'Empire d'Autriche. Quelques mois après qu'un petit ingénieur ait fêté ses 22 ans, sa femme, d'un an plus jeune, mourut en couche après une nuit de cauchemar, ne laissant dans les bras de son mari effondré qu'un bébé déjà mort.
Quand leur univers s'effondre autour d'eux, les héros se dressent contre l'adversité et font face avec courage et détermination. Mais Helmut n'était pas un héros, non, ce n'était qu'un jeune homme qui faisait pour la première fois face à la mort d'être cher, d'aussi près. Il n'a pas fait face, il n'a montré ni courage, ni détermination, il a fui sa douleur dans le travail acharné.

Il fallut cinq années à Helmut pour se remettre pleinement de cette tragédie. Seul à comprendre réellement sa douleur, son beau-frère fut son plus grand soutiens, lui faisant découvrir la chasse - discipline ou l'entrainement sommaire de l'armé les aida fortement - lui faisant évacuer son chagrin, sa rage, sa souffrance, jour après jours, mois après mois... années après années.
Toutefois, si à l'aube de ses trente ans il était de nouveau en paix avec lui-même, il ne se remaria pas - aux grands Damne de ses Dames, le bel homme, romantique, travailleur et médaillé de guerre n'étant pas le pire des partis, loin de là - en quelques années, il développa de plus en plus l'entreprise familiale, l'équipant des dernières innovations industrielles de la presse à vapeur aux hauts fourneaux, en passant par le système émergeant de travail à la chaine.

Il avait ainsi tout le temps d'inventer.
Si la plupart de ses idées restaient sous forme de plan esquissés et de maquettes sur son bureau, il fabriqua quelques objets grandeurs nature.
C'est sans doute ces inventions qui l'amenèrent - indirectement - sur l'ile.

Nous sommes en 1901, Helmut à 56 ans, il est en voyage pour l'Amérique. Pourquoi ? Parce qu'il a des plans, des maquettes et même plusieurs objets dans des caisses de pailles. Il a entendu dire que de nombreux inventeurs éminent logeaient las bas dans les colonies. Chez lui, l'usine tourne assez bien pour qu'il l'abandonne une année et... qui sait ? Peut-être qu'il rapporterait des idées innovantes pour augmenter la production.
Comme tout allemand continental, il ne résiste pas à l'attrait d'un voyage en bateau.
S'il avait su...

Les premières semaines furent passables.
Helmut se découvrit un « pied marin » dans le sens où il ne vomit pas comme la moitié des passagers - ce dont il ne fut pas peu fier - mais le temps était brumeux la matinée et pluvieux le reste du temps. Ce ne fit qu'empirer.
Les jours qui suivirent semblaient tout droit sorti des délire d'un vieux capitaine trop imbibé de Rhum. La tempête semblait les suivre, ballottant le navire loin de son cap, jusque dans l'inconnu du large, le secouant de toute la fureur de la mer. Puis, lors d'une soirée plus terrible encore que les autres, tandis que les vagues se soulevaient comme de titanesques murailles de plomb, que le ciel ne semblait que nuées d'obsidiennes tranchées uniquement par la lumière aveuglante des éclairs... le bateau sombra.
La suite est floue, de l'eau, des cris, des craquements de bois, le carré blanc d'une voile sur la surface sombre de la mer... Ses bras qui s'accrochent à un objet flottant, de toutes ses forces, comme si rien d'autre n'importait... car rien d'autre n'importait.
Puis plus rien.

Signes particuliers : Un accent rude, une politesse quasi excessive envers la gente féminine, il traite tous ceux ayant moins de trente printemps comme s'ils portaient une couche culotte. Jure à tout bout de champs.

Objets Particuliers : Un fusil a silex chargé d'une balle mais dont la poudre a été emportée par l'eau. C'est un bel ouvrage, avec un canon d'acier une armature en chêne et un mécanisme composé lui aussi de l'alliage inoxydable. De plus, une lunette de visée - véritable petite merveille - est montée sur l'arme, dotée de deux lentilles grossissantes quasiment intactes.
Une sacoche de cuir, dans lequel se trouve un journal de voyage relié de cuir, le peu d'encre qui couvrait les pages à été délavé par l'eau, un encrier presque plein, une mallette d'outils d'ingénieur en noisetier, un trousseau de clef, un opinel, un nécessaire de rasage et une gourde de métal encore emplie aux trois quarts de Brandy.
Il porte une paire de lunette et il en possède une autre accrochée à son chapeau, celle-ci étant monté sur une lanière de cuir pour offrir plus de stabilité que la monture métallique de la première paire et ses verres sont légèrement teintés.
Helmut possède aussi une montre à gousset en argent... Mais elle semble cassée.

double poste juste pour t'annoncer ta validation ^^ je déplace ta fiche, je te met dans le groupe des naufragés, bienvenue sur le forum :DDD
Arrivée sur la plage! ;D si tu as des questions ou besoin d'aide n'hésite pas à contacter l'équipe