La mission a échoué

Après une telle tempête Alexander n'aurait jamais pensé s'en sortir vivant. Il avait sauté au dernier moment depuis les haubans, essayant de passer par dessus la barrière de corail, et il avait réussit mais en s'entaillant la cuisse. Il avait alors nager en direction du rivage, mais à peine avait-il parcouru quinze mètres qu'une immense vague l'engloutit, l'entrainant au fond des eaux. Il fut malmené de tous côtés.
C'est alors que le manque d'air se fit sentir et il s'évanouit ; par chance le courant l'avait ramené à la surface juste à temps et il put à nouveau respirer. Les vagues achevant leur travail laissèrent le naufragé seul sur le plage.

Il était inconscient sur le rivage, cela faisait déjà six heures qu'il ne bougeait plus ; quiconque passant par là le prendrait pour un cadavre. Une vague plus forte que les autres arriva jusqu'à sa blessure et le sel de mer le brûla, lui arrachant un rictus de douleur. Il reprit conscience petit à petit en ouvrant d'abord les yeux, et fut immédiatement éblouis par le soleil qui régnait dans le ciel.

* Où suis-je ? *

Puis une autre vague vint s'échouer assez haut pour atteindre sa plaie, il fit une nouvelle grimace. Regardant sa jambe il aperçut le blessure. Voyant qu'elle n'était pas petite, il eut le réflexe de s'éloigner du rivage à la seule force de ses bras.

* Ah je me suis pas loupé... Mais où est-ce que je suis ? *

Il regarda autour de lui et ne vit que du sable à quasi perte de vue, le soleil était haut dans le ciel et ses rayons lumineux firent le plus grand bien au blessé. Mais le sel continuait de le brûler, et le sang coulait,

* Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, mais il faut à tout prix que j'arrête le saignement. *

Il utilisa alors la lame secrète de sa main droite pour découper le bas de son pantalon et il se fit un garrot cinq centimètres au dessus de la blessure. Il jeta un dernier coup d’œil sur les alentours, mais sa tête tournée déjà et il tomba dans les pommes...

Fanellia s'était juré de ne plus retourner au village... Elle devrait donc faire ses ressources en viande elle-même. Armée d'un filet, elle avait pêché du côté du phare pendant de longues heures et c'est finalement éreintée qu'elle avait finit par redresser. Plongeant son filet dans une large outre remplie d'eau de mer, elle hissa péniblement sa nourriture sur son épaule et s'éloigna de son site de pêche. Elle marchait là tranquillement quand elle aperçut un homme plus loin, allongé. Ralentissant l'espace de quelques instant sa marche, elle guetta les mouvements de l'homme mais celui-ci semblait immobile, comme mort.

Reprenant sa marche, elle s'approcha et déposa son outre à distance de sécurité. Ralentissant considérablement, elle s'accroupit et s'approcha lentement cherchant à déceler une respiration chez l'homme. Etirant lentement la main, elle se permit de glisser sa paume sur son cœur pour en ressentir les battements. Alerte au moindre mouvement, elle était prête à se reculer d'un bond. Ressentant la vie dans le corps de cet homme elle finit par lui agripper l'épaule pour le secouer doucement :
« Monsieur...Monsieur ! »

Elle le fixa essayant de le ramener à la conscience, puis d'un mouvement elle attrapa une outre plus fine à sa taille et l'ouvrit. Passant sa main sous sa nuque, elle lui inclina la tête pour laisser quelques gouttes d'eau fraîche parcourir les lèvres entrouvertes de l'homme.
« Revenez à vous ! »

Alexander était inconscient depuis plus d'une heure, quand Fanellia le remarqua. Son esprit n'était plus sur Terre, il était dans un monde surréaliste, il voyait des choses impossibles, des poissons dans le ciel, des nuages dans l'océan. Mais surtout il entendit des rires et des chants, ils lui étaient familiers, il courut dans leur direction, et il vit sa famille. Ses frère et sœurs jouant à leur jeu préféré quand ils étaient enfants, il vit ses parents qui surveillaient les petits. Ils avaient l'air si heureux... Sa mère finit par l'apercevoir et l'invita à les rejoindre, il s’allongea aux côtés de ses parents, il était enfin heureux. Le jeune homme ne voulait pas quitter ce monde féérique.

Mais quand dans le monde réel, Fanellia lui agrippa les épaules pour le secouer, le monde où il se trouvait fut sujet à un tremblement de terre, alors il vit sa famille apeurait, il leur cria " Ne vous en faites pas ! Je suis là ! ". Mais c'était vain, les secousses le séparèrent des siens, il était aspiré vers la lumière. Et quand enfin les secousses cessèrent, elles furent remplacées par une pluie diluvienne, Alexander était impuissant.

Quand il franchit la lumière, il se réveilla d'un trait en criant,

" Non revenez ! "

Lorsqu'il fut éblouis par le soleil, il comprit qu'il était de retour sur Islaberu. Il resta là, assis sur le sable, le regard vide, il n'avait toujours pas remarqué la jeune femme à ses côtés, il était encore sous le choc. Il lui fallut une bonne minute avant de réalisé que tout cela n'était que chimère, cette révélation fut accompagnée d'un cris de désespoir et de sanglots.

Quand il entendit enfin Fanellia, il la regarda attentivement, et compris que c'était elle qui l'avait tiré de ce monde si parfait. Il se releva d'un bond, et cria sur la jeune femme, en la menaçant de la lame à son bras droit,

" Pourquoi m'avez vous réveillé ?! Pourquoi ?! Personne ne vous a demandé de le faire ! A cause de vous je les ai perdu ! "

Et voulant prendre appuis sur sa jambe gauche blessée ( ce qu'il avait oublié ), il s'affaissa de tout son poids, et c'est allongée sur la plage, le sable plein le visage, qu'il marmonna,

" Irina, Dmitri, Natalia... "

Dans une mouvement brusque l'homme avait envoyé valdinguer la gourde de la jeune femme. Surprise elle s'était penché de côté de manière précipitée pour éviter de perdre le peu d'eau qu'il lui restait. Lorsqu'elle redressa son regard l'homme la menaçait, de toute évidence il était encore sonné de son naufrage. Prenant peur, elle s'était figée, ne bougeant plus, elle le vit s'effondrer sous son propre poids, gémissant de tristesse.

Prenant quelques secondes, elle finit par refermer sa gourde et s'approcha de lui de manière beaucoup plus prudente :
« Je suis désolée... Vous êtes encore en vie... C'est un véritable miracle... vous êtes encore choqué... vous avez besoin d'eau s'il vous plaît buvez... »
N'osant pas le toucher, elle pencha la tête de côté pour le regarder attentivement. Allait-il revenir à la raison ? Lui tendant d'une main charitable sa gourde, elle attendait patiente.

[hrpg: dsl pour le temps de reponse;)]

[hrpg: je peux pas t'en vouloir... ]

Il fallut un certain temps à Alexander pour retrouver ses esprits, la vision qu'il eut lors de son inconscience l'avait troublé au plus haut point. Lorsqu'il se sentit mieux, il s'assit lentement, commençant par enlever ce sable sur son visage.

Il écouta les propos de la jeune femme,

* Un miracle ? *

Cette évocation du pouvoir divin, lui rappela soudainement sa mission, à cet instant il demanda en effet un miracle pour que ses maitres ne soient pas trop sévères quand ils apprendront qu'il a échoué...

Il ouvrit enfin les yeux, et put regarder la jeune femme en face de lui, il fut immédiatement troublé par la beauté de Fanellia. Il n'avait jamais été habitué aux femmes, et se mit rapidement à rougir. Quand il réussit enfin à quitter des yeux le visage de la jeune sorcière, il s'excusa

" Pardonnez-moi pour mon comportement... Je... Euh... Je suis désolé de vous avoir attaqué... Je... Je n'étais pas... Dans mon état normal... "

Il remarqua enfin qu'elle lui tendait une gourde d'eau,

" Je... Je peux ? "

Il saisit alors la réserve d'eau, et se mit à en boire, la fraicheur de l'eau dans sa gorge lui fit le plus grand bien. Il avait remarqué la petite quantité de liquide et but alors de petites gorgées. Après s'être désaltéré, il rendit la besace à sa propriétaire. Mais sa confusion était-elle qu'il déclencha involontairement la sortie de la lame à son bras droit. Et dans un réflexe, il réussit à écarter in extremis la lame du visage de Fanellia, et il rattrapa de son autre main la gourde avant qu'elle ne s'écrase sur le sol. Confus pour ce qui venait d'arriver, il ne réussit qu'à balbutier quelques excuses...

" Dé.... désolé... mademoiselle... c'était un... un... un accident... excusez-moi... "

Pour éviter qu'un nouvel accident se produise, il verrouilla ses armes, empêchant le mécanisme de sortie de s'enclencher.

Fanellia laissa le temps à l'homme de se remettre, il était choqué, elle en avait croisé déjà des tas... la seule chose qu'elle devait garder en mémoire était qu'il était armé, il fallait donc rester prudente et douce pour minimiser au maximum les éventuelles réactions violentes du jeune homme. Arborant un sourire compréhensif, elle hocha de la tête bienveillante :
« Ne vous en faites pas... vous êtes choqué, c'est compréhensible après un tel naufrage... »
Lui passant sa gourde sans problème elle ramena vers elle son filet remplit d'une dizaines de poissons d'une quarantaine de centimètres vérifiant que la viande ne se perdrait pas trop vite.


Il but puis lui rendit sa gourde, mais une lame sortit subitement de la manche du garçon. Dans un réflexe de survie, la jeune fille sursauta en arrière, perdant son équilibre et se rattrapant deux coudes dans son dos. Les jambes repliées elle se dépêcha de se redresser pour rabaisser sa jupe confuse. Baissant le regard sur ses genoux, elle se contenta de secouer la tête :
« Non... non c'est bon... faites seulement attention la prochaine fois... » dit-elle à la fois échaudée par le danger qui avait faillit lui lacérer le visage et par la gène de s'être retrouvée dans une position inconfortable par rapport à un inconnu.


Lissant le bas de sa robe sur ses jambes qu'elle lui cachait, elle regarda autour d'eux puis finalement demanda :
« Est-ce que vous vous sentez-mieux ?... Il y a un village à plusieurs heures de marche... ils pourront sûrement vous fournir des soins plus adaptés. » proposa-t-elle doucement tâchant d'oublier le fâcheux incident de plus tôt. Se relevant, elle lui tendit sa main pour l'aider à se relever et reprit ensuite son filet sur son épaule. Jetant un coup d'oeil au guerrier, elle ajouta :
« Vous devriez vous couvrir la tête... le soleil est haut dans le ciel... » et sans attendre, elle noua elle-même un foulard dans ses cheveux pour se protéger des rayons solaires.

Le jeune homme n'avait pas vu que Fanellia s'était retrouvée dans une position plus qu'embarrassante, trop occupé à fermer les yeux et à s'excuser. En temps normal il aurait surement mal pris le fait qu'une femme le réprimande, mais il était tellement perturbé par les récents évènements qu'il ne fit que s'excuser une nouvelle fois.

Quand Alexander tendit la gourde pour la rendre à sa propriétaire cette dernière lui posa une question, à laquelle il répondit simplement :

" Oui merci ça ira, grâce à vous... "

C'était la première fois qu'il regardait réellement la jeune femme dans les yeux, son visage se mit à nouveau à rougir rapidement. Sa confusion était telle qu'il n'écouta presque pas ce qu'elle lui dit, et acquiesça sans réellement savoir de quoi il s'agissait. Il ne comprit que "village" et "heures de marche".

Au moment où Fanellia se releva, il essaya d'en faire de même mais il eut beaucoup de difficultés à cause de sa blessure. La jeune femme lui tendit alors la main, qu'il saisit immédiatement même s'il n'osa pas trop forcer dessus pour ne pas trop en demander à sa sauveuse.

Une fois debout, il la remercia à nouveau pour son conseil, et l'appliqua immédiatement mais en gardant toujours un champ de vision minimal en cas de danger. Sa marche était saccadée, mais il tiendrait le coup jusqu'au village.

Lorsqu'elle saisit sa main, Fanellia n'hésita pas à le hisser plus forte qu'elle n'y paraissait de par la dure vie que l'île lui imposait. Le regardant elle savait qu'elle lui proposerait plusieurs haltes pour lui éviter de trop souffrir, mais pour l'heure il leur fallait rejoindre la palmeraie pour ne plus être en proie à la chaleur.
« Ne vous en faites pas... » le rassura-t-elle :
« Vous êtes sur l'île d'Islaberu. Il y a un village qui pourra vous accueillir et vous prodiguer des soins ! »

Arrivant enfin aux abords de la palmeraie, elle fit la première halte :
« Reposez-vous un peu... Il va falloir me suivre de prêt. La palmeraie à ses pièges et je ne voudrais pas que vous soyez plus blessé. » Lui proposant de prendre appui contre un arbre, elle lui proposa à nouveau sa gourde avant de reprendre la route en direction du village.

[hrpg: Désolée c'est très court^^"]

Ils avaient marché un long moment dans la forêt, la blessure à la cuisse d'Alexander le faisait souffrir de plus en plus à chaque pas... Et il ne voyait toujours pas le bout du chemin, même pas un toit au loin, ou de la fumée, encore et toujours des arbres. Puis petit à petit, la végétation se transforma, elle était plus dense, les protégeant ainsi un maximum des rayons solaires.

C'est à cet endroit que Fanellia fit une halte, il s'appuya alors contre l'arbre qu'elle lui indiqua. Il profita de cette pause pour vérifier que son garrot était suffisamment serré. Le sang ne coulait presque plus de sa plaie mais par mesures de sécurité, il le serra d’avantage. Cela aurait un double effet, rendre sa blessure moins douloureuse, mais surtout empêcher que le sang et son odeur ne se répandent d'avantage. S'ils étaient poursuivis par un vampire, ils seraient sans doute déjà mort vu sa condition physique. Il ne voulaient pas attirer de bêtes sauvages, surtout qu'il avait entendu quelques bruits inquiétants durant leur marche.

Une fois la garrot remit en place, il saisit la gourde que lui tendait la jeune femme et but à nouveau, mais avec parcimonie. La chaleur était pesante et l'eau était la bienvenue. Cette fois-ci, il avait fait attention au propos de Fanellia, et qu'elle parle de piège l'inquiéta :

" Des pièges ? Pourquoi faire ? Court-on un quelconque danger ? J'ai bien entendu des bruits suspects, mais rien ne nous a attaqué... "

Il attendit la réponse de la jeune femme, et continua :

" Il vaudrait mieux que nous nous dépêchions alors... "

Et il suivit Fanellia, restant à un mètre derrière elle, il fit même attention à mettre ses pieds dans les empreintes laissées par ceux de sa sauveuse. Mais un frisson lui parcouru le dos, il sortit alors son chapelet, et récita quelques prières en latin.

" Pater noster
qui es in coelis
sanctificetur nomen tuum
adveniat regnum tuum
fiat voluntas tuas
sicut in coelo et in terra.

Panem nostrum quotidianum da nobis hodie
et dimitte nobis débita nostra
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo
Amen


Agnus Dei
qui tollis peccata mundi
miserere nobis

Agnus Dei
qui tollis peccata mundi
miserere nobis

Agnus Dei
qui tollis peccata mundi
dona nobis pacem "

Ce n'était pas dans son habitude de prier pour survivre en milieu hostile, mais le fait qu'il soit blessé et en terre inconnue, lui faisait quelques peu perdre ses moyens. Il ne parlait pas fort mais s'était tout de même assez audible pour que Fanellia puisse entendre.

Fanellia avait doucement commenté :
« Ce sont les villageois qui les posent, pour éviter que les prédateurs ne s'approchent trop du village... Les prédateurs ou les gens indésirables. »
Hochant de la tête à sa remarque suivante, elle l'incita à reprendre la route, ne s'arrêtant que lorsqu'elle jugeait la place sécurisé pour l'homme. Le trajet fut long et pénible. L'homme psalmodiait et un frisson d'effroi parcourait la jeune femme à chaque fois. Elle tâchait bien sûr de ne rien en montrer, mais la présence de cet homme d'église à ses côtés ne la rassurait guère.

Au milieu du chemin, elle le laissa quelques minutes, puis revint mâchouillant quelques herbes. S'approchant de lui, elle repris la mixture verdâtre de sa bouche puis s'expliqua :
« Ce sont des herbes médicinales... Cela devrait stopper votre infection et réduire la douleur. Je suis désolée, il aura fallu attendre de rejoindre cette zone de la forêt pour que vous puissiez en jouir. Mer permettez-vous ? »
Elle attendrait son accord, s'il lui donnait, elle le ferait asseoir, nettoierait sa plaie à l'eau clair avant d'y poser le cataplasme et de le maintenir avec un bout de tissus. S'il refusait, elle s'excuserait puis reprendrai la route.

Dans tous les cas, ils arrivèrent au village en début de soirée, le voyage rendu bien plus long à cause de l'état de l'homme. Le laissant aux portes de la ville, les gardes jetèrent un regard méfiant à la jeune femme, mais réceptionnèrent tout de même Alexander pour le mener à la chapelle ou se trouvait désormais le médecin. Le laissant aller, Fanellia lui souhaita bonne chance puis s'en alla de son côté.

[hrpg : Désolée je clôture un peu vite, mais je pars en vacances et je ne veux pas te bloquer;) du coup je te laisse répondre une dernière fois, puis poster à l'église, je vai prévenir Lucius de l'arrangement!]

Alexander étant trop concentré à prier, il ne remarqua pas la gène qu'il avait provoqué chez la jeune femme. Son but était de les protéger, il ne voulait que le bien, il ne se doutait en rien qu'elle était considérer comme une sorcière par Lucius et en conséquent n'appréciait pas la religion catholique.

Jusqu'à ce qu'elle s'arrête sur le chemin, alla marcher dans la forêt et revint quelques minutes plus tard à mâchant une mixture verdâtre. Elle proposait de le soigner avec des plantes inconnues... Les seules méthodes de soin valables qu'il connaissait étaient la saigné, les sangsues, ou le lavement. Cette méthode était à son goût trop, magique presque de la sorcellerie.

* Non ça ne peut pas être une sorcière... Elle m'a sauvé, et elle est si belle... *


Ne voulant pas vexer Fanellia, il se rappela une vieille règle de son ordre, que les mercenaires finissaient tous par oublier,

" Désolé mais je me dois de refuser... Voyez-vous il y a une règle dans mon ordre qui... qui interdit de se faire soigner en dehors d'une église... "

Alexander ne voulait en rien vexer la jeune femme, même s'il avait des doutes quand à son "humanité". Pourtant il sentit qu'il avait installé un froid entre eux deux, car la suite du voyage se fit dans un silence, interrompu de temps en temps par un gémissement du jeune homme.

Quand ils arrivèrent aux murailles du village, Alexander se rendit compte que les gardes se méfiaient de sa sauveuse... Ces doutes ne firent alors que s'agrandirent, il se mit même à espérer qu'on ne lui demanderait pas de la tuer. Alors qu'il espérait les hommes de nuit le soutenaient et l'aidaient à marcher jusqu'à une chapelle.