Nom : Aucun qui mérite d'être mentionné
Prénom(s) : Faustine
Age : Entre 19 et 22 ans, sa mère n'a jamais bien su compter.
Race : Humaine
Expérience(s) professionnelle(s) Connaissance étendue des plantes, surtout celles couramment employées dans les remèdes de grand mère et le ménage.
Avant son arrivée sur l'île, elle travaillait depuis deux ans comme lavandière au service d'une compagnie franche établie dans la région.
Avant ça, elle a exercé de nombreux petits boulots pour des commerçants de son bourg, du genre qui ne nécessitent ni expérience ni compétences particulières, comme femme de ménage ou serveuse.
Description physique : Charme moyen, physique moyen, taille moyenne, Faustine est le genre de jeune fille qui fait tapisserie, celle qui s'efface derrière les flamboyantes beautés de son âge. Elle passe facilement inaperçue, et au final, personne n'a jamais vraiment eu l'occasion de se demander si ce petit minois présentait un attrait quelconque sous ses airs banals.
Les joues fraîches, rosies par le grand air, les yeux noisette, un petit visage en coeur sous des boucles châtains, une bouche un peu trop grande mais au sourire facile et aimable. Elle porte généralement des vêtements passe-partout aux couleurs simples, qui ne se salissent pas facilement et qu'on nettoie aisément.
Caractère : Plutôt effacée, Faustine a été élevée dans l'idée que la meilleure place est celle où l'on ne se fait pas remarquer, ce en quoi elle excelle. Les corrections régulières administrées par une grand mère à la poigne solide l'ont rendue craintive et obéissante. Faustine est un personnage candide et sa touchante confiance confine souvent à une dangereuse naïveté. Totalement incapable d'envisager l'idée du mal, elle est persuadée que le monde entier est un merveilleux conte de fée empli de gens aimables et serviables.
La pauvre.
Avantage : Fait des miracles sur les taches de sang avec de la saponaire et des cristaux de soude.
Voit toujours le bon côté des choses : sa gentillesse et sa naïveté la rendent curieusement adaptable à des situations que d'autres pourraient trouver difficile à supporter.
Faiblesses : Craintive et maladroite, elle évitera de se placer dans des situations dangereuses. Au mieux, elle fuira, au pire, elle se prendra les pieds dans une racine fortuite ou se recroquevillera au sol les mains sur les yeux.
Histoire : Faustine naît de père inconnu dans un petit bourg anonyme. De tout le village, elle est la seule à ignorer que son père véritable est Stanislas le poivrot du coin avec qui sa mère a connu une passion aussi brève que fructueuse, et non un grand guerrier venu du nord comme on le lui a raconté.
Sa mère meurt d'une mauvaise fièvre alors qu'elle a six ans. Faustine est recueillie par sa grand mère qui règne en tyran incontesté sur une partie du canton. Peu accoutumée aux enfants, la vieille ne sait quoi faire de la petite fille qui lui retombe sur les bras et la charge petit à petit des corvées de la maison. Faustine monte vite en graine et acquiert au service de sa grand mère, puis à celui d'autres boutiques du village, une certaine adresse dans les petites tâches du quotidien. Lorsqu'elle a de la chance, sa grand mère lui distille au compte goutte quelques bribes de son savoir concernant les plantes et la préparations de certaines décoctions dont Faustine ignore totalement l'usage, malgré des noms très évocateurs.
Lorsque Faustine lui paraît en âge, la vieille femme balance quelques temps entre la laisser dans sa bienheureuse ignorance ou lui enseigner pleinement son art, mais un accident de cornue dans son laboratoire secret achève de mettre fin à ces tergiversations. Inconsolable, Faustine se retrouve à la rue. Personne n'ose donner l'hospitalité à la petite fille de la Sorcière.
Alors qu'elle erre tristement dans les bas quartiers à la recherche d'un ouvrage à faire en échange d'un peu d'argent, de nourriture ou d'un toit, la jeune fille se trouve prise en chasse par des esclavagistes, de plus en plus nombreux dans la région à chercher de la chair fraîche pour la revendre dans le sud. Alors qu'elle se trouve acculée dans une ruelle sombre, un homme apparaît et tue l'un des bandits, tandis que les deux autres prennent la fuite. L'homme est muet, mais fait comprendre à Faustine qu'elle doit le suivre. Eperdue de gratitude, l'idiote le suit sans se poser de questions. Cette fois elle a de la chance dans son malheur, celui là est honnête.
Son sauveur se nomme Dorian, et la conduit dans une minuscule bourgade voisine, aux portes d'une imposante maison où flottent des bannières. Faustine y fait la connaissance de la Compagnie du Roseau Blanc, une compagnie franche de gens armés qui se sont taillés une réputation dans la région à la pointe de l'épée. Elle se propose d'entrer à leur service comme intendante en échange du gite et du couvert. Le maître de la compagnie accepte sans poser de questions sur son passé, comme il en va de tous les autres membres.
Faustine connaît là ses premiers véritables moments de bonheur. Les hommes de la compagnie sont des gens simples, qui exigent peu de son service en comparaison de sa grand mère. La plus grande difficulté de son nouveau travail consiste à faire disparaître les tâches de sang de leurs uniformes immaculés dans le lavoir voisin.
Un soir de pleine lune, alors qu'elle nettoie en hâte plusieurs hauberts souillés pour la revue du lendemain, elle est captivée par un remous dans l'eau miroitante, et tombe dans le reflet de l'astre qui rayonne à travers l'onde.
Elle se réveillera sur une plage inconnue, loin de son monde, loin de tout, et persuadée envers et contre tout bon sens que le meilleur reste à venir.
Signes particuliers : Rien, on n'a jamais fait plus désespérément banal que Faustine.
Objets Particuliers : Un petit nécessaire à couture d'urgence contenant entre autres de charmants petits ciseaux dorés, seul souvenir de sa mère, des vêtements de base (chainse, robe bleue, corset, tablier), un talisman contre les attaques de corbeau fabriqué par sa grand mère, une fiole de remède contre la toux qu'elle avait préparé pour un des membres de la compagnie et qu'elle n'aura jamais l'occasion de lui remettre, un mouchoir de soie dans lequel elle a mit à sécher une fleur de cerisier printanière, un tout petit livre de contes de fées fait pour tenir dans une poche. Le nom "Dorian" figure sur la page de garde.
